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Quel intérêt ?
Mobiliser les tissus vers le haut, donc les lifter, mais sans pratiquer de coupure de peau pour la raccourcir ni de décollement de profondeur pour mieux la mobiliser, et ce afin de préserver la vascularisation essentielle à sa qualité.
L’intérêt est donc clairement de sortir du champ chirurgical.
Les techniques ne nécessitant pas d’ouvrir la peau pour implanter des fils sont dites « transcutanées ».
- En effet, si ces actions chirurgicales de section et de dissection ont un intérêt certain pour raccourcir
et consolider les tissus liftés, les dégradations vasculaires définitives qu’elles infligent à la peau semblent d’un prix disproportionné comparé à leur résultat.
Les cicatrices visibles sont aussi un problème important en chirurgie, de l’avis même des plasticiens, qui ont toujours cherché à minimiser la rançon cicatricielle liée à leur action liftante.
Les dégradations vasculaires définitives, qui ont toujours été dénoncées par les dermatologues, incitent à renoncer à une action chirurgicale. Encore faut-il pouvoir alors proposer des alternatives médicales dont les résultats puissent au moins approcher les résultats des liftings chirurgicaux classiques.
Tout en s’attachant à obtenir un résultat de durée raisonnable, il faut donc chercher à promouvoir pour l’avenir les actions thérapeutiques tissulaires les moins agressives et les plus conservatrices possibles, permettant ainsi une meilleure gestion cutanée dans le temps. La pose des fils relève de cet esprit.
Ce phénomène de préférence du public -et des praticiens- pour des solutions moins invasives se retrouve dans toutes les spécialités, et en toute logique la chirurgie esthétique ne devrait pas être épargnée. -
Pour quelles localisations ?
Le visage, sur lequel le lifting chirurgical est déjà pratiqué depuis plus d’un siècle, est la zone la plus concernée par cette technique liftante médicale. D’autres zones (seins, ventres, intérieur des cuisses) font l’objet d’études de faisabilité.
Compte tenu de la grande fréquence des cancers affectant les glandes mammaires, (1 femme sur 8) et des récents problèmes liés à des prothèses défectueuses, l’implantation d’un quelconque corps étranger, fût-il parfaitement biocompatible, risquerait de faire naître un doute sur la responsabilité de ce dernier en cas de cancer découvert après la pose de fils. La plus grande prudence est donc de mise et la Somerefs ne conseille pas aux patientes d’en recevoir ni à ses adhérents d’en implanter. - Elle ne participera en conséquence à aucune étude visant à en valider l’effet et restreindra son champ d’action au traitement du visage.
Les parties du corps qui s’affaissent avec l’âge ne manquent pas, mais on ne sait pas encore les lifter toutes avec un égal bonheur. Il faut donc préciser celles dont la chute est le plus préjudiciable au maintien d’une image corporelle acceptable, ainsi que celles qui répondent le mieux au traitement.
Le visage est le plus demandé, suivi de près par les seins et les fesses. Viennent ensuite le dessous des bras, l’intérieur des cuisses, le ventre et quelques zones plus rares. Hormis les fesses, toutes ces zones peuvent être liftées chirurgicalement, avec des techniques très variées et des résultats très variables.
Le visage étant la zone la plus demandée en raison de sa grande visibilité, les protocoles de pose des fils y sont les plus nombreux et les résultats sont déjà satisfaisants.
Les fesses reçoivent depuis déjà plusieurs années des boucles cerclantes faites d’un fil lisse, lentement résorbé, et des implantations de fils crantés permanents de plus gros diamètre sont en cours avec différents schémas de pose. Le poids considérable des masses tissulaires à mobiliser conjugué au soubassement musculaire mobile de ces masses représente une situation totalement différente de celle du visage et fait du réhaussement stable de cette zone un objectif difficile à atteindre.
Les seins, fort demandés, sont aussi l’objet de toutes les attentions et de quelques études préliminaires avec des fils adaptés dans des implantations diverses et plus complexes.
L’exemple du visage, nettement plus avancé et instructif, sera utilisé au cours de cette information destinée à exposer les mécanismes d’action des fils et les grands principes des implantations. -
Pour quels patients ?
Cette alternative « soft » au lifting chirurgical concerne toute personne souffrant d’un affaissement des traits, parfois dès la quarantaine, qui donne à sa physionomie un aspect constamment fatigué, triste ou même boudeur, sans rapport avec son ressenti réel.
Le refus d’un acte chirurgical ou d’une anesthésie lourde peut aussi orienter vers ce choix thérapeutique, même s’il est très différent de l’approche chirurgicale. - Le patient idéal est un individu, homme ou femme, dont l’affaissement tissulaire perturbe la physionomie, lui donnant l’air triste ou fatigué dès que le visage cesse de s’animer, le laissant ainsi douloureusement dissocié entre son aspect extérieur et son ressenti intérieur. La perte de confiance générée par cette dégradation d’image peut être considérable.
L’affaissement tissulaire débute à la tempe, s’aggrave fortement à la pommette en donnant cet air triste, et finit aux bajoues puis au cou. Il est donc perceptible dès avant la quarantaine, âge auquel la solution chirurgicale n’est pas envisagée avec enthousiasme, ni d’ailleurs vraiment d’actualité.
Toute personne souffrant d’un affaissement du visage est donc susceptible de bénéficier des fils de soutien et le fait qu’elle refuse un acte chirurgical lui laisse maintenant la possibilité d’une solution alternative.
La seule existence de cette catégorie de patients que nul n’a le droit de négliger suffit à encourager la recherche dans ce type de technique.
S’y ajoutent les fumeurs à mauvaise cicatrisation pour qui la chirurgie n’est pas conseillée, les patients ne désirant pas renouveler l’expérience du lifting chirurgical (20% des implantations de fils), et quelques autres.
L’absence de cicatrices si difficiles à masquer surtout chez les hommes donne un avantage important à ce procédé.